FEUILLET PAROISSIAL N° 5

« Tu es mon fils bien aimé en qui j’ai mis ma joie » (Mc 1,11) ... il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Une voix vint des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » Les 4 évangélistes notent le fait surprenant que Jésus ait demandé le baptême à Jean. Le Baptême de Jésus est sa première manifestation publique, il va être l’occasion d’une véritable révélation sur sa personne. La prédication de Jean-Baptiste tend essentiellement à attirer l'attention sur Jésus. Quand il parle du Messie à venir, il l’annonce dans des termes que tout le monde comprend, mais il ne sait pas qu’il s’agit de Jésus de Nazareth. Jean Baptiste proclamait dans le désert : « voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. » Que veut dire ouvrir la courroie des sandales du Messie ? Dans la culture hébraïque, poser ses sandales sur quelque chose, c’est en faire sa propriété, c’est le placer sous son pouvoir et sa puissance. Rappelez-vous quand Moise, dans le livre de l’Exode (Ex 3,5) sur le mont Horeb devant le buisson ardent, voulut contourner le buisson en feu pour voir Dieu ! « N’approche pas d’ici, dit Dieu, retire tes sandales car le lieu où tu te tiens est une terre sainte. » Dieu demande à Moise d’enlever ses sandales car le lieu où il se tient est saint et Moise ne peut pas fouler le sol avec ses sandales car Dieu s’y trouve ! (Ex 3,5) Et le Jourdain ? Ce mot veut dire descente. C’est une rivière qui prend sa source dans le mont Hermon (entre Israël et le Liban) qui domine (culmine) jusqu’à 2800 m d’altitude et le Jourdain se précipite à la Mer Morte à 300 m en dessous du niveau de la mer. Le Jourdain c’est le lieu le plus bas de la terre. Géographiquement, c’est là que Jésus vient se faire baptiser. Dieu en Jésus Christ, a voulu descendre au point géographiquement le plus bas de la terre. C’est une image, la géographie parle à notre esprit, à notre être, elle nous enseigne ce que Dieu est en train de faire. Dieu est descendu dans la dépression la plus profonde de l’homme et de tout homme c’est-à-dire dans son incapacité d’aimer, dans sa peur de la mort, dans son esclavage, il nous rejoint dans notre réalité la plus profonde. C’est le lieu du baptême dans le Jourdain, en dessous de Jéricho que se fait, l’accomplissement de l’histoire du salut. Saint Marc nous présente Jésus dans sa double dimension de son mystère : l’homme originaire de Nazareth et le Fils bien aimé du Père. La communication de Dieu avec les hommes qui semblait fermée (absence de prophètes) s’ouvre subitement et le Souffle de Dieu investit Jésus. Comme le souffle de Dieu planait sur les eaux de la première création, l’Esprit plane sur cet homme qui est le premier de la création nouvelle. L'invocation affligée d'Isaïe 63,19 (« Ah, si tu déchirais les cieux et si tu descendais ! ») a été entendue : après être resté très longtemps fermé et silencieux, le ciel s’ouvre à nouveau, l'Esprit de Dieu est de retour parmi le peuple et la parole du Seigneur retentit de nouveau Et Jésus entend : « tu es mon Fils ».

Par cette déclaration solennelle qui proclamait l’investiture d’un nouveau roi (Psaume 2,7), Jésus reçoit sa vocation : Dieu le comble de son Esprit non pour le rendre « fils » (car il l’est de naissance) mais afin qu’il inaugure sur terre son Royaume. Il est le Fils bien-aimé, à un titre exceptionnel et en lui Dieu trouve toute sa joie (Isaïe 42,1). Jésus est donc le roi-Messie ; cela veut dire que le Baptême est une véritable scène d’investiture royale. La communication entre Dieu et ses enfants est enfin rétablie, l’humanité connaît enfin son Dieu tel qu’il est et non selon les caricatures qu’elle a inventées au cours du temps. Jésus vient de prendre la tête de cette humanité nouvelle, celle qui vit selon l’Esprit de Dieu ; il est le premier-né d’une multitude de frères » ( Rm 8,29 ). P. Ignace

Agenda - A partir du dimanche 13 décembre il nous est permis de célébrer les messes dans l’église avec un maximum de 15 personnes (enfants moins de 12 ans et le prêtre célébrant non compris) en respectant les mesures sanitaires en vigueur (port du masque, distanciation entre les personnes 3,163 m ...) - Les messes en semaine reprennent aussi (mardi, mercredi, jeudi, vendredi) à 9h - La restriction des funérailles limitées à une demi-heure est désormais supprimée. - Nos défunts dont les funérailles ont été récemment célébrées dans l’église saint Lambert BOONEN Jacques, GIGOT Armand, MOULIN Lucienne, THAYSE Jean Pierre